mercredi 7 septembre 2016

Ecrire pour se raconter

Si vous me suivez sur ma page Facebook, ou sur Instagram, vous savez peut-être déjà de quoi je vais vous parler.

En début d'année, mon amie S., qui sait que j'adore écrire, me partage un lien vers le concours Ecrire pour se raconter, organisé par les Editions David. Basé à Ottawa, cet éditeur met en avant les auteurs, amateurs ou non, francophones ontariens.

Depuis trois ans, les Editions David organisent ce concours d'écriture avec un thème précis. L'idée est donc de rédiger une nouvelle dans l'esprit de ce thème, en respectant quelques critères, comme le nombre de mots par exemple, mais rien de bien méchant.

A l'issue de ce concours, une quarantaine de personnes sont sélectionnées et leur nouvelle apparaît dans un recueil distribué au Canada.

Le thème de cette année ? Amours inoubliables.



Comme d'habitude, je repousse et je m'y prends au dernier moment. J'écris le texte un soir comme ça, je l'envoie quand même à quelques amies pour relecture (merci encore et désolée de ne pas l'avoir précisé dans l'interview d'ailleurs, le stress du moment), et je l'envoie très peu de temps après.

Dès que j'ai découvert le thème, j'ai pensé à mon grand-père maternel. C'est donc à son sujet que j'ai écrit. Naturellement.

Quelques semaines passent et je reçois un e-mail des organisateurs du concours, je suis sélectionnée. Le sourire aux lèvres, je le transfère à toute la famille et les amies.

Viens ensuite l'étape des corrections, j'étais rassurée, il y en avait très peu. La seule chose que j'ai regrettée c'est d'avoir dû modifier le titre.

Puis le recueil a été publié en mai, j'en ai reçu quelques exemplaires et il m'a fallu plusieurs semaines avant de relire mon texte.

Un peu après, je suis contactée par Radio Canada, ils font une série d'entrevues pour promouvoir le livre et je suis invitée à venir répondre à quelques questions dans leurs studios de Toronto.



Deux heures de train, après un réveil à cinq heures du matin, le tout pour attendre 10 minutes en salle d'attente, être envoyée en express devant l'animatrice et le micro, nous nous serrons la main, et nous sommes à l'antenne. Pas le temps de réfléchir, les questions commencent, heureusement que je suis habituée à parler/chanter en public. Je me dis que ça doit aider !

Impressionnée? Pas eu vraiment le temps. Mais une excellente expérience, clairement. Je ne regrette pas de m'être déplacée. C'est toujours bon de tester quelque chose de nouveau.

Si vous cliquez sur les deux dernières photos, vous pourrez écouter l'interview. Malheureusement, elle ne fonctionne pas en France, donc si ça vous tente, je vous la ferai parvenir par e-mail.

J'avais reçu une liste de questions, un peu pour me préparer, mais celles du direct ont différé de ce à quoi je m'attendais. J'aurais voulu avoir plus de questions sur l'écriture en général, j'aurais aimé parler de mes blogs, et non de la vie de mon grand-père, dont je parle suffisamment dans le texte. Les questions s'approchaient plus de la psychologie que de la démarche d'écriture. On n'a pas toujours ce qu'on veut !




Voici un petit extrait de ma nouvelle, intitulée Papi :

Un matin de Janvier 1987, mon grand-père reçoit un appel. Il est déjà au travail depuis l’aube. Il est gérant d’une entreprise de transport de produits de la mer, dans le nord de la France.

-  Allo Papa ?
-  Oui ma fille, comment-vas tu ?
-  Bien Papa, je très vais bien. Je viens de faire une échographie. Ce sera un petit garçon Papa. Un beau petit garçon.
- Tu en es bien sûre ?
- Oui Papa, le médecin me l’a dit. Il l’a vu sur l’image noire et blanche de l’échographe.
- Il se trompe ton médecin ma chérie, ce sera une fille.

Neuf mois plus tard, le 13 juillet 1987 vers 21h35.

Les feux d’artifices éclatent partout autour de la ville, c’est la veille de la fête nationale française. On entend de la musique, les soirées dansantes battent leur plein et les amis trinquent en terrasse, profitant de la douceur de l’été, toujours trop court.


Tout était prêt pour m’accueillir, des dizaines de beaux petits vêtements bleus, des peluches assorties, et même une couverture brodée à mon prénom : Mathieu.

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