jeudi 29 octobre 2015

Il y a un an

Il y a un an, nous mettions pour la première fois les pieds à Toronto puis à Barrie. Un an tout pile. 

Je me souviens avoir demandé des congés de dernière minute au travail, réservation de billets GP (merci la filiale Air France) et hop la réservation était faite. Let's go !

Premier voyage de "reconnaissance", pour savoir si oui nous franchissions le pas, ou non. Vous connaissez la suite. Nous sommes ensuite revenus en février pour visiter des maisons et lancer les démarches localement, car c'était le premier mois de travail pour Môsieur.



Une première semaine dans cette nouvelle ville, à l'hôtel, à la fin de l'automne. Je me souviens avoir trouvé cet endroit si grand, les distances si longues, comme avec un nouveau référentiel. J'étais déjà piétonne et je m'étonnais de tout ce temps parcouru, des ampoules sur les pieds, et des vêtements chauds. Je prenais plein de photos pour pouvoir partager tout ceci avec nos proches.


Je me souviens de notre excitation, de ce regard émerveillé par tant de nouveauté. Comment s'imaginer vivre, tous les jours, dans cet endroit si différent, si éloigné ?

En dehors de quelques fast food déjà en France, toutes les enseignes m'étaient inconnues. Alors je demandais à mon cher ami Google ce qui se cachait derrière ces noms étranges qui font désormais partie de mon quotidien. Loblaws, Winners, No Frills, Best Buy, Marshalls, Tim Hortons, MEC, Lowe's, Leon's, and so on.  Nous en avons visité quelques uns pour nous faire une idée du coût de la vie, du type de produits qu'on pouvait trouver. Désormais, je passe devant sans les remarquer, le paysage est devenu familier.


Je me souviens de ce climat changeant, qui me surprend encore aujourd'hui, il suffit de quelques minutes ou de quelques centaines de mètres. Ce matin, il y a d'ailleurs eu de la pluie, de la grêle, du vent et du soleil en seulement quelques heures. 
Je me suis baladée au bord du "petit" Lac Simcoe, presque seule, sous ce ciel gris, imaginant la taille réelle du lac, car Barrie est située sur un "bras" du lac, Kempenfelt Bay. Quatrième plus grand lac d'eau douce de l'Ontario, 725km2. Malgré la pluie et le vent, les gens me saluaient en faisant leur jogging ou en promenant leur chien. J'étais agréablement surprise.


Je me souviens du premier soir de notre arrivée, des rêves plein la tête, des yeux épuisés par le long vol et un premier repas chez Wendy's, à côté de l'hôtel, car trop fatigués pour trouver mieux, c'est un fast food pour ceux qui ne connaissent pas, type Burger King. Je me souviens aussi du réveil à 3h du matin priant pour que la Mélatonine fonctionne. Jet lag quand tu nous tiens.

Nous y étions, enfin. Après plusieurs mois de "peut-être" et de plans sur la comète, nous faisions ce premier pas ensemble, main dans la main.

Nous avons parcouru de nombreux kilomètres aux alentours, pour repérer quel serait le meilleur endroit pour nous installer. Nous avons vu ces champs à perte de vue, ces routes interminables et le GPS nous indiquant que la prochaine sortie est à plus de 100km. 
Nous avons découvert ces forets dont les feuilles changent de couleur et nous avons goûté des bières locales brassées dans la ville d'à côté. Puis nous avons fait des balades dans le centre ville déserté, car l'hiver commençait à prendre ses marques.



Je me souviens des gens gentils, des serveuses aimables et toujours plus loquaces au moment de payer l'addition. Je me souviens du sentiment de sécurité, de l'esprit "come as you are" déjà bien dépaysant. Je me souviens de la musique country qui passait à la radio et de tous les cadeaux achetés pour la famille et les amis. Comme si nous n'y retournerions pas. Ah bon ce n'était pas des vacances ?

Nous avons discuté, envisagé, imaginé. Nous sommes rentrés en France, comme sortis d'une parenthèse. Difficile de se rendre compte que cet endroit deviendrait notre nouvelle aventure trois mois plus tard. Une chose était certaine, nous étions d'accord et prêts à foncer. L'aperçu nous plaisait beaucoup. Une semaine c'est quand même court mais nous avions ce bon feeling, cette envie de nouveauté. Et je me sentais déjà mieux dans sur cette terre inconnue qu'en Ile de France.


La liste de choses à faire s'est alors dessinée, petit à petit. Déménagement, trouver un logement, préavis de départ pour le travail, le bail, rendez-vous chez les médecins, paperasse administrative, vente des voitures, de l'électroménager, de certains meubles, soirées de départs, visites de proches pour faire le plein d'amour et d'énergie avant le grand saut.  Des "On viendra vous voir !" en pagaille dont certains se sont confirmés, avec bonheur !



Si tout ceci était à refaire, nous recommencerions. On a eu pas mal de galères, de mauvaises surprises mais tellement de jolies découvertes, de sourires, de partages et d'apprentissage ! Pour maintenant dire que nous sommes "chez nous", bien dans notre maison assez grande pour accueillir notre famille et nos amis, avec grand plaisir. Prêts à leur faire découvrir cette vie à l'étranger qui n'est pourtant ni touristique, ni exotique mais bien différente et tellement accueillante :)


Nous n'avons pas encore vécu un hiver entier, mais il arrive, doucement mais sûrement. Et vous savez que vous pouvez compter sur moi, sur ce blog, sur Instagram ou sur ma page Facebook, pour le partager avec vous :)

C'est là qu'on se rend compte qu'on a déjà parcouru pas mal de chemin. Déjà un an s'est écoulé depuis cette fameuse semaine. Et ce n'est que le début. Déjà un an que nous apprenons tous les jours, sur ce nouveau pays et sur nous même. Un an pour grandir encore un peu et pour apprécier cette chance que nous avons. Un an pour prendre nos marques et pour profiter de chaque instant, car nous le savons, ça va passer très vite :)

PS : Toutes les photos datent de l'année dernière ;)

4 commentaires:

  1. Chouette article. J'ai vecu à l'etranger pendant 6 ans (de retour "chez moi" depuis 2 mois seulement!) et ça me fait beaucoup penser à mes débuts... :) Bonne continuation!

    RépondreSupprimer
  2. C'est drôle parce que pour nous c'est exactement le même ressenti. Et toi comme toi, il y a un an, nous étions venus à Montréal en repérage !!!

    RépondreSupprimer